In the night [Abigail ^^]

Le Menissior se retournait sans cesse dans son lit, son esprit étant envahit par une vision insoutenable. Dans chaque parcelle de son corps il pouvait ressentir cette souffrance horrible que ressentait l’homme qui avait pris possession de ses songes. Le pauvre marchait seul dans une ruelle sombre, la peau lacérer et ne portant qu’un simple pantalon. Il tremblait sûrement de froid, mais peut-être aussi de peur. Devenant de plus en plus éprouvant et lancinant, Norman n’y tint plus et il se réveilla en sursaut, le front maculé de sueur. Il resta un moment couché en se demandant qui pouvait bien être cet homme. Soudain, la conversation qu’il avait eue avec Gordon lui revint en mémoire. Il se leva, comme animé d’un regain intense d’énergie. C’était peut-être lui l’homme dans son rêve puisque Gordon lui avait dit qu’il avait été abandonné par les Menissiors et laissé à lui-même il y a de cela cinq ans. Norman débarqua donc de son lit et enfila un t-shirt ainsi qu’une veste. Il avait besoin de prendre l’air parce qu’il avait l’impression de suffoquer. Il était légèrement tendu et il se posait encore ces questions capitales, devrait-il aider Gordon? Avait-il bien fait d’accepter de lui tendre la main en sachant que cet homme était devenu Gorgeône? Toutes ces questions lui taraudaient l’esprit de manière incessante, ce qui lui devenait insupportable. Il soupira, lasse de se donner autant de mal. Lui et sa manie de vouloir rendre les gens heureux, il ne prenait même pas le temps de penser à lui. Par exemple, en ce moment il avait cruellement besoin de dormir, mais il ne pouvait pas parce que ces foutus visions lui tourmentaient sans cesse l’esprit et de surcroit, elle n’avait aucunement rapport avec lui. De plus, cette histoire avec Gordon ne l’aidait pas à trouver sommeil puisqu’il se fatiguait l’esprit à essayer de savoir pourquoi est-ce que ceux de son clan avait abandonné le jeune homme sans rien et en plus, avec une mémoire complètement effacé. Pourtant, ce n’était pas du genre aux Menissiors de faire une telle chose envers un de ces membres.

Norman errait à travers les longs et sinueux couloirs du quartier général, son ombre se profilant sur le vieux plancher de bois qui craquait sinistrement à chacun de ses pas. Il passa près d’un miroir et y risqua un œil. Il fut aussitôt révulser par le reflet que celui-ci lui renvoya. Il avait des cernes énormes et son visage était aussi blafard que celui d’un fantôme. Certes, il n’avait pas l’habitude de dormir beaucoup, mais là il dépassait les bornes. Soudain, le plancher fit un craquement énorme, ce qui l’arrêta aussitôt dans sa marche. Il espérait ne pas avoir réveillé quelqu’un, ce serait dommage et il doutait que quelqu’un soit aussi nocturne que lui. Le silence mâtinait toujours aussi bien les lieux et cela le fit soupirer de soulagement. Il put donc continuer à marcher parmi les longs et sinueux couloirs de la bâtisse, mais cette fois-ci en tentant de se faire beaucoup plus silencieux. Ainsi après maintes minutes, il finit par sentir une brise d’air frais contre sa peau. Malgré l’obscurité fort présente, il put en conclure qu’il était arrivé près de la porte et il décida d’aller prendre un peu l’air dehors. Cela lui ferait peut-être le plus grand bien. Le Menissior poussa la lourde porte, ce qui fit un vacarme d’enfer. Il jura contre sa stupidité. Il aurait du faire plus attention il connaissait les lieux comme le fond de sa poche et le fait que cette damné porte faisait tout ce bruit faisait aussi partit de ses savoirs. Pour la refermer, il fit nettement plus attention. Après quoi, il se tourna vers le petit chemin de pierre et se dirigea vers un banc non loin de là. La noirceur était tout aussi présente dehors puisque le ciel était dépourvu de lune se soir. Seul une myriade d’étoiles illuminait le ciel de sa faible lueur. Des grillons chantaient leur complainte et le silence de la nuit envoutait les lieux. Le Menissior se passa une main dans les cheveux tout en soupirant, un peu lasse et fatigué. Il était mieux dans la fraîcheur de la nuit plutôt que d’aller retrouver son lit et ses lancinantes visions. Il plongea ses prunelles pâles dans le ciel sombre et étoilé tout en tentant de ne plus penser à cette histoire avec Gordon. Il posa ses coudes contre ses genoux, prit sa tête entre ses mains et ferma les yeux, toujours aussi fatigué, mais ne pouvant trouver repos.

Une odeur de bacon fri vint chatouiller les narines d'une blondinette profondément endormi. Du bruit de vaisselle. Ouvrant les yeux Abby écarta les draps pour s'extirper de son lit. La lumière du jour perçait à peine à travers les rideaux qui obstruaient les fenêtres de sa chambre. Sa chambre ? Impossible. Et pourtant, cet ours en peluche, cette tapisserie jaune à étoiles orangées, cette photo d'elle et Paige. Tout semblait si réel...

"Abby ! Le petit dej' est servie, tu descends ?"

Sa mère. Déboulant dans la cuisine comme une furie, la jeune femme stoppa sur la pas de porte les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte. Et en effet, Madame Andrews se tenait près de l'évier, une assiette de pancakes au sirop d'érable dans la main. Son petit déjeuner préféré. Secouant la tête Abby ne bougea pas d'un poil.

"Hey hey puce faut se réveiller ! Tu te rappelles que Paige et toi allez au lac aujourd'hui !"

Paige ? Le lac ? Mais qu'en était-il de Nohrastilian ? De la guerre ? Complètement déboussolée Abby n'était plus qu'une spectatrice de la scène mais lorsqu'elle sentit les bras de sa mère l'enserrer et qu'elle se retrouva collée à ce corps familier elle ne put s'empêcher de sourire de bonheur.

CLAC !

Se réveillant dans un sursaut Abby secoua la tête. Alors tout cela n'était qu'un rêve ? Elle était bel et bien de retour à Nohrastilian, toute odeur de bacon s'étant envolée en même temps que le parfum sucré de sa mère. Refreinant les larmes qui lui vinrent aux yeux elle entendit un craquement pas loin de sa chambre. Immédiatement en alerte elle se saisit d'un poignard qu'elle cachait toujours sous son oreiller, enfila rapidement jean et débardeur avant de se faufiler dans le couloir. Elle se devait de vérifier si quelqu'un avait pénétré le QG. Un claquement de porte. Suivant les bruits de pas la jeune Tanissâr se glissa à l'extérieur pour scruter l'obscurité. Apercevant une silhouette non loin d'elle elle reconnu immédiatement son mentor, assis sur un banc à quelques pas. Se dirigeant vers lui avec agilité et sans aucun bruit elle colla la lame de son couteau sous la gorge de Norman.

"Comment on dit déjà ? L'élève a dépassé le maître ? Tu devrais faire plus attention quand même, je ne voudrais pas qu'il t'arrive malheur."

Relâchant la pression de l'arme elle plnta un furtif baiser sur la joue mal rasé du Menissior avant de contourner le banc pour venir s'affaler à ses côtés en souriant. Puis elle le détailla à la lueur du clair de lune. Il semblait vraiment affaibli. Son visage était marqué et il avait l'air épuisé.

"On t'a jamais dit que le sommeil c'était bon pour la santé Johnson ?"

[Je suis vraiment désoler si c'était long avant que je te réponde c'est que j'avais beaucoups de truc à faire Embarassed

]

Décidément, Abigail avait bien apprit ce qu'il lui avait enseigné puisque Norman n'entendit pas sa protéger marcher derrière lui. Mais avait-il sincèrement la tête à penser qu'un ennemi viendrait l'attaquer ici? Absolument pas, il avait encore un léger mal de crâne et sa vision le hantait toujours, comme à chaque fois que son pouvoir se réveillait. Il fronça les sourcils de douleur et faillit hurler, mais il se retint. C'était comme si un étau puissant lui compressait le crâne de façon si véhémente qu'il ferma les yeux, comme si cela pouvait atténuer sa douleur, mais ce ne fut que ténu. Le mal revint à la charge, aussi imparable que la fois précédente. Il avait une envie folle de pousser milles jurons, simplement pour se faire à croire que cela pourrait enlever sa douleur. Enfin, après quelques minutes elle disparut sans crier gare, ce qui soulagea grandement notre pauvre Menissior déjà fort éprouver par sa dure journée. Soudain, il crut entendre un bruit, ce qui l’arrêta dans ses gestes. Il ne se retourna pas, mais garda ses sens aux aguets et posa sa main sur sa poche, celle où son couteau s’y trouvait. Il se tenait là, leste prêt à parer en cas d’une éventuelle attaque. Sa respiration s’accéléra légèrement, comme à chaque fois avant un combat. Tout à coup, il sentit une lame froide contre sa gorge et mentalement il poussa un juron. Il s’apprêta à faire quelque chose, lorsqu’il entendit la voix cristalline et rassurante d’Abigail. Il esquissa un sourire, soudainement plus rassuré, mais surtout soulager. Il n’était aucunement en état de se battre et Abigail ne pouvait pas savoir comment il était heureux que se soit elle et non un de ces stupides Georgônes. Il eu un léger rire lorsqu’elle le réprimanda. En effet, elle avait raison il devrait faire plus attention, ces foutus Georgônes étaient partout, comme une invasion de coquerelles indésirables. Il ria mentalement face à sa comparaison. Il se surprit même à s’imaginer entrain de piétiner une coquerelle qui porterait le nom d’Eric. Il réprima un frisson de dégoût à la penser de cet idiot, mais le chassa de ses penser sans plus attendre. La jeune femme vint poser un baiser sur sa joue et vint prendre place à ses côtés. Une nouvelle fois elle le réprima gentiment, mais en lui faisant savoir qu’il manquait de sommeil, en sous entendue toutefois.

-Oui, mais quand on a un pouvoir comme le mien c’est bien dure de trouver sommeil. Il eu un léger sourire. Toi par contre, tu m’as l’aire débordante d’énergie. J’espère que je ne t’ais pas réveillé, j’ai fait un vacarme épouvantable tantôt.

En effet, personne ne pouvait être plus maladroit que Johnson. Pourtant, aussi magique que cela puisse paraître, lors des combat, il perdait un peu sa maladresse. Bien entendu, c’était tout à son avantage et tout au désavantage de son ennemi. En effet, Norman n’était plus le petit Menissior bon et doux que tous le monde connaissait, oh non il devenait une espèce de bête assoiffé de sang, mais c’est compréhensible puisque quand notre survie est en jeux, on est prêt à tous pour s’en sortir vivant et Norman faisait partie de ces gens qui se battent pour survivre, jusqu’à la toute dernières minutes. Peut-être aussi parce que Norman avait un peu peur de la mort, mais ça c’est une tout autre histoire. En effet, la mort est quelque chose qui le révulse plus que tous et s’il y a une seule issue où est-ce qu’il peut s’en sauver, le Menissior la prendra sans se poser de question. Mettant un terme à toutes ses pensées philosophiques, Norman reporta son attention sur Abigail. Ça lui arrivait défois de partir dans ses pensées comme ça tout bonnement et quelques fois il fallait le ramener à l’ordre, mais biens souvent il revenait à la réalité de lui-même. Norman était quelqu’un de lunatique et Abigail l’avait sûrement remarquer depuis longtemps.

Ramenant ses jambes contre sa poitrine et posant sa tête sur ses genoux, Abigail jeta un coup d'oeil à Norman. Décidemment il n'avait pas l'air en grande forme, inutile d'être devin pour le voir, son visage était pronfondément marqué par le manque de sommeil et l'usure des combats. Il était vrai que Norman ne chômait pas. Il était un Menissior plutôt acharné et assez bien placé au sein du groupe. Son opinion n'était que rarement contesté et c'était l'une des raisons qui poussaient Abby à ne jamais le contredire mais plutôt à suivre ses conseils à la lettre. Norman était d'ailleurs la seule personne qui pouvait avoir un tant soit peu d'autorité sur le blondinette qui se montrait la plupart du temps assez rebelle. Il l'avait prise sous son aile dès son arrivée et depuis il fallait dire que la jeune fille s'était clairement attaché à son mentor. Elle savait qu'elle pouvait compter sur lui à tout moment et c'était toujours rassurant d'avoir un présence à ses côtés et de savoir que quoiqu'il arrive elle avait quelqu'un vers qui se retrouner si les choses allaient trop mal.

Esquissant un pâle sourire à la remarque que lui fit Norman sur son pouvoir la Tanissar hocha la tête. Il était vrai que les capacités du Menissior, bien que terriblement utiles, devaient lui poser un certain nombre de soucis. Chaque pouvoir avait son lot d'aspects négatifs. Abby ne pouvait pas avoir de contact prolongé avec de l'eau, Zach ne pouvait pas toucher les gens sans risquer de leur faire mal, Paige pouvait à tout moment enflammer... Bref la maîtrise des pouvoir était quelque chose de complexe et un travail de longue haleine. Pourtant il était assez gratifiant de parvenir à le contrôler. Gratifiant et surtout indispensable, dans le contexte chaotique qui les entourrait il était plus prudent d'être capable de se contrôler... Elle posa une main réconfortante sur le bras de son ami.

"C'est vrai qu'être assaillit par des fragments de vie d'autrui ne doit pas être agréable tous les jours..."

Abby savait que si elle avait hérité de ce pouvoir elle se serait sentie terriblement coupable et honteuse d'être ainsi projeté à la qualité de témoin de moments de la vie de certaines personnes. Il y avait des évenements que l'on préférait garder cachés, d'autres qui étaient beaucoup trop personnels pour être paratgés, et savoir que vous pouviez sans le vouloir découvrir ces passages de l'exsitence des autres devait être un fardeau plutôt lourd à porter.

"Mais tu devrais quand même faire attention à toi. Tu dépéris à vue d'oeil très cher ! Si tu continues de la sorte je n'aurais plus de mentor pour me protéger et ce serait dommage !"

Lança-t-elle avec un clin d'oeil. Elle tenait à Norman et risquer de le perdre parce qu'il ne serait pas assez vigilant à cause d'un manque de sommeil ne lui plaisait guère.

» Abigail S. Andrews || Admin