Un matin...[PV Clarisse]

Le soleil se levait à peine, l'aube amenait ses couleurs pâles, discrètes, chassant avec douceur la nuit qui ne reviendrait pas avant plusieurs heures. Les rosée s'était déposée sur les rares plantes présentes dans ce lieu désertique et une légère buée s'était étalée sur les vitres des bâiments. Un vent frais venait rafraîchir l'atmosphère, qui bientôt deviendrait étouffante sous les rayons du soleil. Cette nuit, il y avait eu une bagarre, un combat acharné entre des Gorgeônes et des Menissiors. Beaucoup avaient été tués des deux côtés etc'étaient les Gorgeônes qui avaient dû fuir, inférieurs en nombre. Les Menissiors avaient appelé beaucoup de renforts et ils s'étaient échappés juste à temps. Tous étaient rentrés, sauf un, ou plutôt une.

Julia marchait d'un pas lente dans les rues de la ville, essayant de reprendre un peu des forces après ce rude comabt. Ce n'était pas très prudent de se balader seule, à bout de force, alors que des Menissiors étaient encore à leurs trousses, mais elle avait besoin derester à l'air frais pour se remettre de ce combat. Elle avait vu quelues amis à elle se faire tuer sous ses yeux et elle brûlait de rage en ce moment. Seulement, ce n'était vraiment lemoment de s'énerver. Elle avait une blessure plus ou moins grave aux cotes, un Menissior qui l'avait touchée de sa lame lors d'un moment d'inattention. Heureusement, il n'était pas allé trop profondément dans la chair, et seules quelques gouttes de sang perlaient sur son pull. Laj eune femme appuyait un mouchoir contre la blessure pour qu'elle arrête de saigner, ce qui marchait plutôt bien. D'ailleurs, elle n'avait plus très mal à présent.

Ce n'était pas la première fois qu'elle était blessée ainsi, mais là, elle était en position de faiblesse si quelqu'un avait l'idée de l'attaquer. Elle avait ses fidèles lames à sa ceinture et se tenait prête au moindre mouvement qu'elle entendrait. Seulement, la personne qui s'approchait à ce moment était d'une telle discrétion, qu'elle ne l'entendit pas arriver, jusqu'à ce que celle-ci ait l'idée de lui adresser la parole...

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Clarisse s’était levée un peu avant le soleil comme à son habitude pour profiter des quelques derniers instants de fraîcheur avant que la boule de feu ne fasse son apparition. L’aube était le moment préféré de la journée de la plus jeune des Menissiors. Calme, paisible… Mais ce matin-là, elle n’avait pas eut droit à cet instant de tranquillité qui était devenu presque routinier. Des émotions poignantes, fort douloureuses l’assaillirent alors qu’elle marchait entre des les ruines de ce qui fut jadis des petits commerces du village. Clarisse n’eut aucun doute. Pendant la nuit, un combat avait eut lieu entre des membres de son clan et des Gorgeônes. La douleur des siens était telle que la jeune femme dût s’arrêter un instant, sa poitrine compresser par la douleur d’un autre qu’elle ressentait. Elle avait de la difficulté à respirer et dût user de toute sa concentration pour calmer les émotions de son clan. Finalement, utilisant son pouvoir pour le moins étrange, elle fit taire la douleur qui hantait ses compagnons de clan se libérant ainsi par le fait même. Poussant un soupir, Clarisse reprit sa marche songeant qu’il lui faudrait apprendre à mieux maîtriser son pouvoir. Il était dangereux pour elle de ne pas bien contrôler les émotions des autres qui l’assaillaient, cela pouvait se révéler mortel. Secouant la tête de gauche à droite, la demoiselle chassa ses sombres pensées et reporta son attention autour d’elle. Il fallait se montrer prudent à tout moment, on ne savait jamais lorsqu’une attaque pourrait survenir.

Après quelques minutes de marche, Clarisse vit devant elle au loin, la City’s Place. La place centrale de ce qui restait de Nohrastiliân était déserte comme à son habitude, du moins s’est ce qui sembla à la Menissior. Cependant, une surprise de taille l’attendait. En pénétrant sur la place, la jeune femme ressentit tout de suite la douleur de quelqu’un mais les émotions qui accompagnaient cette douleur n’était pas celle d’un Menissior ou d’un Tanissâr. Non, il y avait beaucoup trop de rage, de méchanceté… La façon dont était ressentit ses émotions, Clarisse la reconnaissait sans peine. La personne qui se trouvait en même tant qu’elle dans la City’s Place n’était nulle autre que Julia. Julia Daly, la Gorgeône avec qui Clarisse s’était battue autrefois. L’issu de leur combat s’était avéré nul jadis. En serait-il ainsi aujourd’hui si elles engageaient un autre combat aujourd’hui? Cette fois-ci, la balance n’était pas égale, Clarisse était en meilleure forme que Julia qui souffrait de blessures…La jeune femme décida de s’aventurer. Il fallait en profiter pendant que l’ennemi était affaibli, si elle parvenait à battre Julia, sa vengeance serait accomplie et son clan serait débarrassé d’une Gorgeône de plus… C’est donc aussi silencieusement qu’un fantôme qui Clarisse se glissa vers son ennemi, ses yeux d’un bleu éclatant la détaillant de haut en bas pour l’évaluer. Arrivée derrière elle, sa voix douce qui avait prit des inflexions tranchantes brisa le silence :

-Tiens tiens mais qui voilà! Julia… Permet-moi de te dire que je t’ai déjà vu en meilleure forme.

Clarisse contourna la Gorgeône, gardant une certaine distance entre elle et Julia. Ainsi, elle verrait venir une attaque future et pourrait réagir.

La blessure faisait mal, c'était vraiment douloureux et la jeune Gorgeône avait un peu de mal à reprendre sa respiration. Pendant quelques secondes, elle resta silencieuse, les yeux fermés. En ce moment-même, elle ne sentait que sa douleur et n'entendait pas ce qui se passait autour d'elle. En effet, même si elle avait connu bien pire, la blessure l'élançait par moment plus violemment qu'elle ne l'aurait pensé. Il faudrait qu'elle rentre soigner cette vilaine blessure puis elle reviendrait le soir s'occuper des Menissiors qui s'étaient attaqués à eux. Mais au moment où ces belles pensées traversaient son esprit, elle entendit une voix qui lui rappela de mauvais souvenirs. Une voix qui ne laissait nulle place au doute. C'était Clarisse Menings, la Menissior qu'elle avait failli tuer mais qui était parvenue à s'échapper après un rude combat. Julia avait également été très blessée durant celui-ci, et ça avait été très serré entre les deux jeunes femmes. Rien ni personne n'aurait pu prévoir comment ça allait se terminer, et d'ailleurs, elle n'en avait pas eu l'occasion.

La phrase de la Menissior résonna dans sa tête quelques secondes pendant que celle-ci lui tournait autour, restant à distance. Prise d'un nouvel élan, Julia se redressa comme si de rien n'était, ne cherchant même pas à cacher sa blessure. Ses yeux lançaient des éclairs en ce moment, toisant son ennemie de son regard bleu perçant. Elle osait se moquer d'elle, eh bien elle ne rigolerait plus très longtemps. Julia, malgré sa blessure, avait peut-être un avantage. Clarisse la sous-estimait, la pensant beaucoup plus faible ainsi. Mais lorsqu'elle était devant un adversaire, Julia avait beau être blessée, elle était toujours autant combative. Cependant, cette blessure là la lança à nouveau et elle dut reporter sa main à ses cotes pour apaiser la douleur. La seule chose qui lui remonta le oral était que peut-être, Clarisse ressentait sa douleur.
D'une voix froide, elle répondit :

- Tiens Clarisse, mais que tu es perspicace ! Il me semble que c'est la première fois que je t'entends dire quelque chose d'intelligent...

Elle la toisait, la regardait de haut en bas avec un sourire moqueur, méprisant. Même avec des blessures, elle gardait son arrogance habituelle. Mais il était vrai qu'elle aurait préféré être dans un meilleur état devant Clarisse, car elle savait que celle-ci cherchait à se venger de la dernière fois. Julia se sentait prête à contre-attaquer s'il le fallait, mais il fallait avouer que si elle en avait l'occasion, elle préférerait pouvoir fuir, même si ce n'était pas dans ses habitudes. Elle n'était pas au maximum de ses capacités et avait déjà combattu toute la nuit, alors un nouveau combat contre une jeune femme ravie de pouvoir se venger n'était pas vraiment conseillé.

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Toujours debout devant la Gorgeône blessée, Clarisse conservait un air neutre, dénué de toute émotion. Il n’était pas dans la nature de la jeune femme de se montrer froide, sec et voir même arrogante mais la présence de Julia lui facilitait grandement les choses. Toujours immobile, la tête haute, la Menissior voyait le regard de son adversaire la toiser de haut en bas. Si elle n’avait pas eut affaire à celle-ci auparavant, Clarisse aurait put se laisser distraire par son regard dédaigneux. La Cyti’s Place était balayée par les vents chauds du désert, aspergeant aux passages les deux ennemies de sable. D’un geste de la main, Clarisse épousta le jeans déchiré qu’elle portait. La Gorgeône devant elle se plia en deux pendant quelques instants, sûrement à cause de la douleur que lui procurait sa blessure. Heureusement, la demoiselle de 17 ans avait prit ses précautions. Avant d’approcher son ennemie, elle s’était assurée de contrôler ses émotions et les siennes. Ainsi, Clarisse ne ressentit pas la douleur de Julia. Moqueuse, elle déclara :

-Ne croit pas que je ressens ta douleur! C’est peine perdue. Mais toi, tu semble bien la sentir… Voyons voir si je ne peux pas t’aider…

Le regard bleu de la plus jeune des Menissiors se voila pendant un moment… La jeune femme se concentra sur la douleur ressentit par son adversaire et à l’aide de son pouvoir, amplifia la douleur à un point tel que Julia ne pourrait plus penser. C’était si désagréable, si souffrant que la Gorgeône n’aurait qu’une chose en tête, endormit la douleur. Clarisse avait rendu des gens fous de douleur auparavant mais se n’était pas son but en ce moment. Elle voulait simplement répondre à la réplique cinglante auquel elle avait eut droit. Une fois satisfaite de voir Julia se tordre littéralement de douleur, la Menissior continua d’une voix qui se voulait désolé :

-Oh! Pardonne-moi! Je croyais atténuer la douleur pas l’amplifier. On dirait bien que je ne contrôle pas encore totalement mes pouvoirs…

Se fut au tour de Clarisse de toiser Julia… Différentes idées traversaient l’esprit de la jeune femme mais un point retenu son attention. Il n’émanait pas de chez Julia, le besoin de se battre contrairement à leur dernière rencontre. Il n’y avait pas de peur en elle mais il y avait autre chose… Comme le sentiment de se savoir inférieur… De vouloir éviter une bataille en étant en désavantage. Fronçant les sourcils, Clarisse trouve cela louche. Il ne fallait pas sous-estimer la Gorgeône. Cela, elle l’avait apprit presque au péril de sa vie. À ce moment, la Menissior réalisa qu’elle s’était beaucoup approché de son adversaire et recula de quelques pas discrets. Elle n’avait pas peur mais ne voulait pas commettre d’impair. Il fallait se tenir prête à réagir à tout moment, Julia pouvait faire volte-face rapidement…

La Menissior devait prendre unmalin plaisir à la voir dans cet état, et c'était bien étonnant, mais elle ne lui envoulait pas pour ça puisqu'elle aurait réagi exactement de la même manière. Cependant, cette jeune femme l'énervait, de ses airs arrogants, cachant la moindre de ses émotions. Julia connaissait bien maintenant le pouvoir de Clarisse, et elle savait que ce pouvait être une arme redoutable si elle savait le maîtriser. La dernière fois, c'était cela qui lui avait porté préjudice entre autres. Elle s'était faite submergée d'émotions qu'elle n'avait pas pu contrôler et Julia en avait immédiatement profité. Celle-ci tenait encore sa blessure, mais consciente du regard de son adversaire, elle se reprit et lui fit face en cachant sa douleur. Elle y arrivait d'ailleurs parfaitement bien en apparence, mais il était évident que Clarisse savait si elle jouait ou non la comédie. Celle-ci lui fit une remarque qui l'étonna. Elle appréhendait une mauvaise réaction de la part de son ennemie et elle avait visé juste. La Menissior lui faisait ressentir encore plus l douleur, l'amplifiait jusqu'à ce qu'elle ne ressente plus que ça. Son cerveau ne recevait plus que l'information qui venait de ses cotes et lorsque tout s'apaisa, elle rouvrit les yeux et remarqua qu'elle était tombée à genoux. Le souffle court, les mains sur sa blessure, elle se releva lentement. Après la remarque de Clarisse, Julia la fusilla du regard. Enfin, la douleur s'apaisa presque totalement avec un peu de volonté et son sourire arrogant revint s'afficher sur ses lèvres.

- Me dis pas que c'est parce que t'as pas apprécié mon compliment !

Eh oui, Julia pouvait être à l'agonie qu'elle continuerait à lancer des répliques, à être sarcastique. Elle remarqua que son adversaire reculait de quelques pas, ce qui lui redonna un peu de forces. Clarisse avait encore un peu peur des réactions de Julia, et celle-ci pouvait en faire un avantage. Et puis, la jeune Gorgeône était assez bonne comédienne, alors même devant quelqu'un d'empathique, elle pouvait parfois cacher ses sentiments. Enfin, devant un empathe débutant. Clarisse commençaità les maîtriser plutôt bien, ce serait d'autant plus dure, surtout qu'elle était blessée et qu'elle se concentrait un peu moins qu'à l'ordinaire. Julia porta ses mains à sa ceinture, là où étaient ses lames, et s'apprêtait à les sortir tout moment. Les entraînements de tir étaient ses préférés, alors si Clarisse avait le moindre mouvement brusque ou le plus petit moment de fablesse, elle n'hésiterait pas. Cependant, elle ne fit rien, se redressant à présent comme si elle n'avait rien du tout, se tenant tout à fait droite devant son adversaire, de deux ans plus jeune qu'elle.

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Clarisse se tenait à une distance maintenant plus sûre de Julia. Elle savait que son adversaire prendrait certainement ce mouvement pour de la crainte mais sa ne dérangeait pas. Si Julia croyait que la jolie Menissior la craignait, s’était parfait. À défaut de pouvoir suivre le cour des pensées de son ennemi, elle suivait le cour de ses sentiments. Le courage revenait peu à peu et sa fierté aussi. Cependant, tout cela disparut lorsque Julia subit le pouvoir de Clarisse. Lorsque celle-ci finit par la laisser tranquille, la Goergône se trouvait à genoux devant elle, le souffle court. Un sourire satisfait illumina le visage aux traits angéliques de la plus jeune des Menissiors. Comment un air si doux pouvait-il cacher une soif de vengeance comme celle-là? Personne ne le savait par même Clarisse elle-même. Malheureusement, Julia se reprit rapidement et lança une autre réplique. Elle avait retrouvé son caractère de cochon bien trop vite au goût de Clarisse. Son agacement se lut quelques secondes sur son visage mais elle reprit vite un air neutre et froid. La jeune femme sentait la méfiance qu’éprouvait Daly à son égard, cela démontrait l’importance de son pouvoir. Contrairement à Julia, la demoiselle était imprévisible et pouvait retourner la situation rapidement. La femme devant elle se mit en position, prête à sortir ses lames. Les yeux d’un bleu perçant de Clarisse dardèrent ses yeux alors que lentement, elle esquissait un mouvement vers l’arrière de sa ceinture là où pendant un poignard à lame recourbé. Trop petite pour pouvoir traînée subtilement une grosse épée avec elle, la jeune femme avait opté pour la discrétion et la ruse. Sa voix qui avait prit des inflexions arrogantes brisa le silence qui enveloppait la place :

-Ne me dit pas que tu crains mes réactions?

Soudainement, elle se servit de son pouvoir pour faire passer la douleur de Julia vers son bras qui s’apprêtait à saisir une lame. À la vitesse de l’éclair, Clarisse saisit son poignard dans son dos et de l’autre main agrippa un petit couteau attaché. Elle projeta celui-ci dans la direction de Daly, visant la blessure déjà là. La plus jeune des Menissiors n’attendit pas de voir si son coup avait porté fruit, elle se jeta vers l’avant, son poignard dans sa main droite…

La douleur s'apaisait. Elle ne savait comment, mais Julia arrivait à ne pas penser à sa blessure et à se concentrer sur le combat imminent. Avoir Clarisse devant elle l'empêchait de se plaindre de son sort et elle restait alors parfaitement consciente de tous les mouvements de son adversaire. Elle savait que celle-ci ressentait le fait qu'elle reprenait confiance en elle, et d'un côté, c'était une bonne chose. Peut-être qu'elle aurait alors moins de courage à l'attaquer. Quoique...ne jamais sous-estimer son adversaire, c'était la première règle que Julia avait apprise. Depuis toute petite, ses entraînements étaient très rigoureux, et ayant une bonne mémoire, elle retenait le moindre petit conseil qu'on lui donnait.

A défaut d'être prévisible, Julia possédait une rapidité et une adaptation à chaque situation. Bonne observatrice, elle fixait cette jeune Menings d'un regard froid et amusé. Celle-ci n'avait pas apprécié qu'elle retrouve si vite sa force et se remette aussi rapidement sur pieds. La jeune Gorgeône vit la main de son adversaire aller vers l'arrière de sa ceinture puis sa propriétaire faire une remarque. Julia n'eut pas le temps de répondre qu'une douleur fulgurante vint la prendre dans le bras. Son bras droit. Malheureusement pour Clarisse, lorsqu'il s'agissait de combattre, de lancer des lames ou autres, Julia était ambidextre, c'est-à-dire qu'elle était aussi agile d'une main que de l'autre. La jeune femme releva la tête à temps pour voir une lame se diriger vers elle. Elle l'évita en effectuant un tour sur elle-même et la lame alla se planter dans un panneau de circulation hors d'usage depuis des années, tordu et mal en point. Julia fit un effort surhumain pour ne plus ressentir la douleur et se reprendre. Bien sûr, son bras droit était encore trop engourdi pour qu'elle puisse combattre avec, mais avec une rapidité déconcertante, sa main gauche plongea à sa ceinture et sortit une longue lame, un poignard très tranchant, dont la pointe pouvait transpercer la chair sans difficulté. Elle fit face à Clarisse qui lui arrivait dessus, et une fraction de secondes plus tard, elle stoppait la lame recourbée de la Menissior avec sa propre lame. Toutes les deux se faisaient à présent face, lame contre lame, et Julia fixa son regard dans celui de son adversaire. Un sourire mauvais passa sur ses lèvres et elle parle d'une voix extrêmement douce comme si elle voulait lui conter une histoire. En fait, ses paroles étaient tout le contraire d'une berceuse.

- Tu peux peut-être ressentir ce que je ressens, mais est-ce que tu peux prévoir ce que je vais faire ?

Voilà, Julia exposait le point faible du pouvoir de la Menissior. Il lui suffisait d'être rapide et rusée, et le pouvoir de son adversaire ne lui serait plus d'aucune utilité. Et puis, depuis la dernière fois, la jeune femme avait eu l'occasion de s'entraîner toujours plus au combat. Sa fourberie serait son seul avantage en ce jour, puisque, déjà blessée, Clarisse était en position de la battre.

Sans crier gare, la jeune Gorgeône sortit sa deuxième lame, malgré son bras encore engourdi. Mais la précision n'était plus là à cause de la douleur, alors au lieu de lui enfoncer la lame dans le ventre comme elle voulait le faire, elle ne lui fit qu'une simple petite écorchure, déchirant un morceau de ses vêtements. De l'autre lame, elle poussa celle de Clarisse pour la faire reculer, et elle-même fit un pas en arrière avec un sourire satisfait. Elle faisait à présent abstraction de la douleur, même si parfois elle sentait bien un élancement. Elle dit :

- Alors, j'espère que tu ressens à quel point j'ai envie d'en finir avec toi ! Parce que c'est pas fini !

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(Hj: Désolé pour la panne d'inspiration concernant l'action, sa devrait revenir bientôt... )

Clarisse s’était jetée vers l’avant d’un bond, tel un félin qui fond sur sa proie. La douleur qu’elle avait intentionnellement provoquée dans le bras de Julia avait fait diversion comme elle l’avait souhaitée. Cependant, le premier couteau lancé par la jeune Menissior quelques instants plutôt n’atteignit pas sa cible. Il alla plutôt se ficher dans un vieux panneau de signalisation. Frustrée d’avoir manqué sa cible de façon si minable, Clarisse pinça les lèvres pour retenir des paroles qui auraient tôt fait de la déconcentrer. Ne voulant pas se faire prendre deux fois, elle porta une grande attention aux mouvements de son adversaire. Ceux-ci étaient certes moins rapide et précis mais restaient tout de même dangereux. Malgré la douleur, la Menissior voyait toujours cette soif de tuer dans les yeux de Daly… Heureusement que Clarisse porta attention aux réactions de Julia à ce moment-là car Daly avait déjà entreprit de bloquer son attaque. La surprise qu’éprouva Clarisse à la voir si habile de ses deux mains, elle se garda bien de la montrer sur son visage. Ses traits restèrent froids et durs. Si Julia avait possédé le pouvoir de lire les émotions, elle aurait sûrement vu en la demoiselle de la stupéfaction claire et nette. Clarisse s’était montrée un peu trop aventureuse en attaquant la première la Gorgeône. Celle-ci avait plus d’expérience que la plus jeune des Menissiors et cela pouvait s’avérer dangereux, très dangereux même…La jeune femme n’eut pas le loisir de suivre le cour de ses pensées car déjà, la voix sifflante qui la faisait grincer des dents reprenaient ses commentaires arrogants. Julia avait tenter d’emprunter une voix douce mais la tentative s’était avéré un échec. C’était encore pire! Les yeux d’un bleu acier de Clarisse se voilèrent alors que la Gorgeône exposait à haute voix le plus grand point faible de son pouvoir. La jeune femme savait la fourberie de Julia sans limite… Comment la contrer?

Soudainement, une lame surgit de nul part en direction du ventre de la Menissior. Heureusement, l’engourdissement du à la douleur affecta la précision du coup et Clarisse s’en tira à peu près indemne. Un autre couteau vint intercepter la lame courbée de son poignard et la força à reculer. D’un bond, elle recula de trois pas et jeta un coup d’œil à son ventre. Le tissu de son bustier était lacéré et la peau aussi à l’endroit ou l’arme l’avait atteinte. Comme le sang coulait déjà beaucoup, la blessure semblait plus grave qu’elle ne l’était en réalité. La demoiselle de 17 ans releva alors son regard et croisa celui de Julia. Curieusement, elle y vit une certaine démence. Une envie irrépressible de tuer celle qui lui faisait perdre son temps. Cette personne, c’était Clarisse. Pendant quelques instants, le regard de la plus jeune Menissior perdit toute méchanceté qui l’avait jusque là remplit. Il redevint le regard bleu d’une douceur incomparable qui était si familier à Clarisse. Elle éprouvait une certaine pitié pour Daly… Étrange, n’est-ce pas… Rapidement, les yeux bleus de la demoiselle reprirent leur éclat dur. Malgré tout, la Gogeône avait sûrement capté cet élan de pitié. Peut-être qu’avec un peu de chance, cela la ferait enrager? Peut-être que la nature douce de la Menissior lui servirait après tout… Clarisse choisit de ne pas répondre aux menaces de son adversaire, elle conserva un air neutre, pinça les lèvres et se tint en position de défense. Elle attendait que Julia fasse un faux pas ou en tout cas, que ses émotions en fassent un…

Clarisse avait de quoi être étonnée après tout, peu de gens pouvaient maîtriser les armes des deux mains, et Julia s'était souvent entraînée à cela. Peut-être que pour d'autres formes de combats elle était moins habile, mais les lames étaient en quelque sorte sa spécialité depuis longtemps. Ses fidèles lames ne la quittaient jamais, et même si elle savait se battre autrement, les autres formes de combat étaient en quelque sorte son point faible. Heureusement, elle avait le contrôle d'elle-même, et c'était déjà ça. Car le regard que lui portait la Menissior ne lui plaisait pas du tout Lorsqu'elle la fit reculer, elle put remarquer que Clarisse était un peu plus blessée qu'elle ne le pensait, mais l'air qu'elle prit par la suite pour regarder son adversaire ne lui plut pas du tout. Comme de la pitié pour elle, alors que c'était à Julia d'avoir pitié pour cette Menissior avec la quelle elle allait enfin en finir. Cependant, elle restait impassible, du moins en apparence. Car cette Menings devait bien ressentir à quel point elle pouvait la détester en ce moment-même. La Gorgeône commença alors à tourner autour de son adversaire. Elle avait très bien remarqué que celle-ci ne voulait pas répondre à ses belles répliques, tant pis. Elle ne dira pas grand chose avant de mourir ! En effet, sa confiance en elle pouvait paraître surréaliste, mais Julia était comme ça. Elle pensait pouvoir y arriver, et elle y arriverait.

Tout en tournant autour de la Menissior, elle sentit que son bras redevenait tout à fait apte et la douleur revenait à la hauteur des cotes. Il lui fallait agir vite, car Clarisse n'avait pas le temps d'anticiper ses mouvements rien qu'avec les sentiments. Elle la gratifia donc de son sourire la plus hypocrite, et même quelqu'un qui n'était pas empathique aurait vu que c'était tout sauf sincère. Et puis pourquoi l'être de toute façon. Elle dit alors d'une voix horriblement doucereuse :

- Alors, tu veux pas jouer avec moi ?

Il fallait qu'elle agisse, car Clarisse pouvait l'atteindre de loin, alors qu'elle non. Et puis elle avait plus d'expérience que la Menissior dans ce genre de combats, elle avait donc un avantage. Julia se rapprochait dangereusement de son adversaire, puis sans crier gare, passa à l'attaque, ses lames en avant, gardant pourtant un oeil attentif sur les mouvements de son adversaire. Tour à tour, les deux jeunes femmes portaient les coups ou essayaient de les parer, et le combat était alors définitivement engagé entre les deux.

[Pas grave, j'ai pas fait grand chose non plus ^^']

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