Ca faisait longtemps...[PV Clarisse]

Tourner, se retourner dans son lit. Pendant des heures et des heures, retournant toujours les mêmes pensées futiles, les mêmes images. Les heures s'écoulaient, mais rien à faire, Julia ne parvenait pas à trouver le sommeil. Elle avait trop chaud, puis trop froid. Un bruit sourd qui provenait du fond du Tube l'empêchait de trouver le sommeil. Ou peut-être était-ce quelque chose dans sa tête, une petite voix qui tournoyait dans ses pensées. Julia sentait que quelque chose la tracassait, mais elle n'aurait su dire quoi. Cependant, incapable de trouver le sommeil, elle se leva de son lit et s'habilla. Probablement qu'un peu d'air frais lui ferait le plus grand bien. C'est ainsi qu'elle sortit du QG en plein milieu de la nuit, vêtue entièrement de noir pour passer inaperçue dans la nuit brumeuse. L'air était froid, lourd. Elle resserra son blouson et s'avança lentement dans les rues de la ville.

Julia passa devant plusieurs bâtiments, restant dans l'ombre lorsqu'elle avançait devant des établissements comme le Sunset Bar ou le Hullman Hospital. On ne savait jamais qui rôdait à ces endroits si tard dans la nuit. Mais était-ce vraiment le milieu de la nuit ? A force de passer des heures à cogiter, la jeune femme n'avait même pas remarqué que le ciel s'était éclairci par delà la brume épaisse. Elle était complètement perdue dans ses réflexions. Elle pensait à cette guerre, à ces "élus" qui étaient venus d'un autre monde pour y mettre un terme, d'une victoire imminente pour l'un ou l'autre des camps. Et elle pensait également à Eric, qui pensait qu'elle l'avait trahi, ce qui était totalement faux. Quoique...que penserait-il s'il savait qu'elle avait déjà eu plusieurs occasions de tuer des Tannissârs et qu'elle n'avait rien fait ? Probablement le prendrait-il très mal. Mais Julia n'avait pas trouvé utile de les achever à ce moment-là, tout simplement.

Soudain, perdue dans ses pensées, elle aperçut quelque chose plus loin. D'où elle était, elle avait une vue plongeante sur un endroit qu'elle n'avait plus visité depuis longtemps. Ses pas l'emmenèrent alors plus près. Doucement, elle s'approchait. Pendant ce temps, le noir du ciel se nuançait de bleu et de gris. Lorsque la Gorgeône entra dans l'enceinte du lieu, ses pas crissèrent dans la rosée. Ils la menèrent directement à une dalle. Ou plutôt une paire de dalles. Elle ne comprenait pas pourquoi on prenait encore la peine d'enterrer les gens ici. Il y avait tellement de morts depuis des années, il y aurait bientôt plus de monde dans ce cimetière que dans la ville.

Julia s'approcha d'une tombe. Le souffle court, elle lisait ce qui y était écrit. De simples noms et des dates de naissance et de mort. Rien de plus, rien de moins. La jeune femme s'approcha et posa sa main sur la dalle froide de pierre. A ce contact, des images parvinrent à son esprit. Des images de petite fille venant à cet endroit précis, déposer des fleurs sur la tombe de ses parents. Puis elle revenait, chaque fois, espaçant les visites. Puis la tombe restait déserte. Les mauvaises herbes avaient envahi les alentours. Cela faisait des années que Julia n'était plus venue voir ses parents au cimetière. Elle ne les avait pas oubliés, loin de là. D'ailleurs c'était pour eux qu'elle continuait de se battre. Mais elle avait autre chose à faire. Les entraînements, les missions. Du moins c'était les excuses qu'elle donnait, qu'elle se donnait.

La jeune Gorgeône se mit à genoux sur la tombe de ses parents, effleurant la pierre froide de ses mains nues. Elle murmura en direction des noms inscrits :

- Désolée de ne pas être venue plus souvent...

Elle resta quelques secondes comme ça, sans bouger. Pendant ce temps-là, le soleil se levait un peu plus, illuminant un peu plus le ciel, bien que la brume soit encore très présente. C'est alors que Julia entendit un "crac" derrière elle. Elle se releva instantanément, prête à sortir ses armes et à se défendre s'il le fallait. Elle scruta les alentours et demanda d'une voix forte :

- Qui est là ?

Un vent frais se glissait dans ses cheveux détaché et dépeigné qui traînaient dans son dos. Vêtu simplement d’un jeans troué et d’une veste bleu nuit a capuchon, Clarisse marchait dans le silence de la nuit, les mains dans les poches. Quand le jour tombait, elle aimait bien se réveiller au milieu des ténèbre et sortir un peu pour prendre l’air. La nuit offrait la paix et le silence. Elle en avait parfois de besoin avec ses journées plutôt remplit et exigeantes. Il arrivait souvent que ses marches nocturnes lui procuraient enfin la chance de replacer ses idées et ses pensées de la veille. La jeune adolescente restait quand même vigilante au centre de la rue donc le calme et le silence pouvait toujours être trompeur.

Frissonnant un peu, Clarisse grimpa dans un petit escalier accroché a un bâtiment. Ses pas étaient heureusement sans bruit sourd et tel un chat de rue, elle escalada les dernières marches pour se faufiler sur le toit. Couchant son dos sur la surface légèrement en pente de l’immeuble, elle porta son regard au ciel quelque peu ennuagé. Pourtant, de petites étoiles montraient tout de même le bout de leur nez, scintillant timidement. La jeune Menissiors aimait regarder les étoiles lorsqu’il y en avait autant et puis le jour allait finir par aprocher... La saison des étoiles filante n’était pas encore arrivée, mais elle restait patiente. Pourquoi sa vie ne pouvait pas être aussi simple que dormir sous un ciel étoilé sans bouger, le temps ayant freiné sa course? Sans doute parce que la vie était loin d’être aussi rêvé. D’ailleurs, ses pensées là, la surprise un peu vue qu’elle se savait réaliste et terre à terre. “La vie est injuste, vaut mieux t’y faire” Un sourire flotta un moment sur ses lèvres en songeant a cette phrase qu’elle avait dite a David, son presque grand frère lorsque celui ci criait injustice aux crimes commis chaque jour. Cette réplique lui ressemblait un peu même si après tout, son grand coeur criait la même chose.

Terminant ses songes, elle se releva en position assise avant de se glisser lentement jusqu’a l’escalier de métal, 5 pieds plus bas. Elle redescendit donc en silence pour rejoindre la rue. Cette fois ci, Clarisse avait une idée de destination pour sa balade nocturne. Sachant que le cimetière n’était pas si loin que ça, elle guida ses pas en cet endroit qu’elle oubliait parfois de visiter. Après tout, ses deux parents étaient enterrés la, mais la raison pour la quel elle n’y allait pas était simplement qu’elle ne voulait pas se rappeler des choses triste comme l’incendie criminel qui les avaient tués. C’était passé et elle, elle était dans le futur. A quoi bon revenir sur des choses qu’on ne pourrait jamais changer? Apercevant les première pierres enfoncé au sol, elle ralenti ses pas en baissant ses yeux sur les écritures a moitié éffaser par le temps. Dire que c’est tout ce qu’il resterait d’elle comme mémoire une fois que la mort l’aura emporté...

Une voix, presqu'un chuchotement, lui fit relever la tête. Elle n’était pas seule? Scrutant au loin, elle avança un peu plus en tachant de ne pas faire de bruit et d’écouter la nuit. Clarisse était sur qu’elle n’avait pas rêvé et qu’elle avait entendu cette voix tout près. En effet, elle repéra tout à coup une jeune femme accroupie sur le sol. Elle s’accroupi également, derrière une tombe, pour l’observé du regard. Il avait beau faire noir, la Menissiors reconnu la Julia Daly, son ennemie. Serrant les poings, elle ne fit aucun bruit et glissa son esprit dans celui de la Gorgeônes pour sonder ses émotions. C’était un peu comme un réflexe chez elle. Les émotions pouvaient tellement en dire sur la personne et la rendre plus prévisible. Un rayon de soleil reçut en plein visage la fit tout à coup sursauter, accrochant l’arbuste, sur sa gauche, qui craqua. Le jour semblait être sur le point de se lever et voilà qu’elle venait de se faire repérer. Lâchant son analyse a peine entamé, elle se releva, n’ayant pas peur de qui que se soit.

Sans répondre au «qui est là?», Clarisse toisa du regard son ennemie de toujours. Encore en vie celle la? Elle avait espéré que la jeune femme ne soit plus de se monde après l’épisode qui avait passé proche de la tuer elle. Si personne n‘était intervenue, il est vrai que la Menissoirs serait sans doute parmi les tombes qui l’entourait. Mais cette fois, si elle devait se battre, jamais elle ne se laisserait avoir de quelque façon que se soit.

-Tu es ici pour visiter ceux que tu as tué?, lança t-elle en restant où elle se trouvait.

La jeune adolescente afficha un air neutre et sérieux en instaurant toujours le calme en elle. Mais après expérience, elle avait comprit qu’il était plus facile de contrôler les émotions des autres que ses propres émotions.

Julia était aux aguets, regardant en tous sens d'où pouvait venir le bruit. Une personne invisible ? Ou alors tout simplement le vent qui avait fait craquer les branches d'un arbre ? Elle regarda un peu partout, se demandant qui pouvait venir à une heure aussi matinale qu'elle. Puis elle entendit une voix s'élever un peu plus loin devant elle. Une voix qu'elle reconnaissait aisément pour l'avoir entendue déjà à plusieurs reprises. La dernière fois, cette personne l'avait bien prise par surprise. Mais cette-fois-ci, Julia n'était pas blessée, elle était même en pleine forme. Elle jaugea Clarisse d'un oeil mauvais, prête à parer à toute éventualité.

Depuis le premier jour où elle l'avait vue, Julia avait détesté la Menissior. Peut-être à cause de ses airs gentillets, ou sa façon de croire que le monde peut être tout beau et tout rose. Peut-être aussi tout simplement parce qu'elle était Menissior et elle une Gorgeône et surtout que toutes les deux avaient un âge presque semblable. En dehors de ce détail, on ne pouvait trouver de parfaits opposés, que ce soit dans la façon de penser, de se battre ou n'importe quoi d'autre. Il y avait peut-être une autre raison au fait que Julia n'aimait pas la jeune femme. Clarisse était capable de connaître et contrôler les sentiments des autres, et la Gorgeône détestait qu'on sache ce qu'elle ressentait. Elle préférait de loin garder une part de mystère sur elle, qu'on ne la connaisse pas, afin qu'elle puisse être imprévisible en toute circonstance. Ayant plus d'entraînement, elle était probablement un peu plus douée que la Menissior en combat, mais le don qu'elle possédait pouvait l'avantager, puisqu'elle pouvait prévoir ce que l'adversaire allait faire grâce à ce qu'il ressentait.

La remarque de Clarisse la fit sourire. D'un sourire arrogant, énervant. Un regard assuré et assassin était dirigé vers la Menissior et elle ne comptait pas la laisser recommencer comme la dernière fois. Cette fois-ci, elle n'avait aucune raison d'avoir à fuir le combat. Peut-être à part le fait que, par principe, elle ne voudrait pas se battre sur la tombe de ses parents. Les autres à la limite, elle s'en fichait un peu, mais là, elle ne pouvait pas. Julia répondit d'une voix à la fois cinglante et sarcastique :

- Et toi t'es venue leur chanter une berceuse j'imagine ?

Toujours extrêmement arrogante, elle espérait pouvoir la provoquer un peu, s'amuser à se moquer d'elle. Lui lancer des répliques lui faisait le plus grand bien. En général, ses autres ennemis, elle les tuait et puis c'était bon. Avec Clarisse, c'était différent. Lui faire du mal lui faisait du bien, car elle la détestait vraiment. Et le souvenir de sa douleur dans le ventre était encore trop cuisant pour laisser passer cette chance.
Julia avança de quelques pas à travers la brume, s'éloignant de la tombe de ses parents pour s'approcher de la Menissior, gardant tout de même de la distance entre elles. Elle ajouta d'un ton plus sérieux :

- S'il te manquent trop, je peux t'aider à les rejoindre, suffit de demander.

Sa remarque fut suivie d'un sourire. Allons, pour une fois qu'elle proposait son aide, ce serait dommage de refuser.^^' Un vent frais soufflait sur le cimetière, dispersant la brume encore très présente et le soleil continuait de se lever. L'horizon prenait à présent une couleur orangée et elle pouvait nettement voir Clarisse. Celle-ci gardait toujours un air neutre, agaçant. Julia planta ses yeux d'un bleu azur dans ceux de la Menissior, ses lames brillaient à sa ceinture. Elle en avait également une, plus petite, attachée à sa cheville. Si un combat était lancé, elle était prête.

Pendant cette instant où Clarisse croisa le regard froid de son ennemi, on aurait dit que quelqu'un venait tout à coup de baisser la température et de créer une puissante tentions entre les deux jeunes femmes. Elle n’avait apparemment pas changé cette Gorgeônes. Bien sur, elle ne changerait jamais. Toujours aussi sarcastique pour cacher ce qu’il y avait au fond d’elle. C’était sans doute une raison au fait que Julia la détestait autant. La Menissiors avait le pouvoir de voir les sentiments des autres et de jouer avec si elle en avait envie et elle savait que son ennemie n’aimait pas ça. Pour tout dire, il n’y avait rien qu’elles aimaient l’une de l’autre. Elles étaient simplement différentes en tout point, voilà tout. C’était rêvé que d’espérer qu’elle fasse la paix. Un coup de vent souffla sur le cimetière de moins en moins plonger dans l’ombre. Les pierres tombales restaient là sans bouger, spectateur de la situation. Clarisse serre les lèvres face au sourire soudain de Julia qui démontrait une méchanceté rare. Sa voix cinglante brisa le silence de mort.

Pourquoi lui répondre? Gardant pour elle ses commentaires, la jeune femme jugea préférable de laisser la Gorgeônes faire son spectacle. Clarisse restait toujours calme, mais tendu, car au moindre mouvement, son corps se savait prêt à réagir. Tiens, elle avait presque qu’oublier le mauvais humour de son ennemie. Si elle croyait qu’elle allait se laisser abattre, elle se trompait. L’heure de descendre sous terre n’était pas venue pour elle, car la Menissiors devait aider à ce qu’ils remportent l’éternel combat. Tous y avaient un rôle après tout et la jeune femme savait depuis longtemps que le sien n’était pas d’envoyer de pauvres innocents sous terre. Mais plutôt d’arrêté des gens comme Julia qui ne faisait que jouer avec le danger et la provocation. Des gens sans coeur, sans espoir. Ses gens la, elle les trouvaient simplement dégoûtant.

-C’est gentil de me le proposer, mais je me dois de refuser, lança t-elle en se composant un air navré, je préfère bien mieux empêcher des gens comme toi de peupler le cimetière...

Clarisse garda son air neutre, presque sans émotion. Mais c’était juste du au fait qu’elle les contrôlait a cette instant. Car une colère sourde lui pesait dans le ventre. On lui avait juste appris a ne jamais céder a se sentiment des plus traître et dangereux. Laissant la brume se disperser et le soleil se lever, elle ne quitta pas Julia du regard. Elle sentait bien que se serrait sans doute elle qui entamerait le combat. Des lames accrochées à sa ceinture étaient mises en évidence, comme une menace silencieuse. Non pas stupide, la jeune adolescente n’était pas venue sans arme. Mais au contraire de son ennemie, elle ne s’amusait pas à les afficher. Pour tout dire, elle n’avait jamais aimer se servir d’objet destiner a la guerre et la violence. C’était pour cette raison que la Menissiors s’entraînait tous les jours à se servir au mieux de ses poings, coup de pieds et autres stratégies de combat corps à corps. Et puis cela l’avait grandement aidé pour développer sa rapidité et ses réflexes, contrairement à ceux qui se servait de gun, comme trop paresseux pour bouger. Clarisse savait quand même que dans une guerre comme celle la, tout les coups devenaient permis. Elle se garda donc de sa moral.

-Alors, tu continues toujours à terroriser de ton mieux des gens meilleurs que toi? Où tu es peut être ici parce que tu as des remords...

Elle laissa un sourire flotter sur ses lèvres et glissa, dans le corps de Julia, une vague de remord en l’espace de quelque secondes. Son regard de chat poser sur la Gorgeônes, elle resta sur place sans bouger d’un pouce. Elle savait très bien qu’une personne comme elle ne pouvait sans doute pas avoir de remord pour les gens qu’elle avait tués. Voilà pourquoi Clarisse venait d’utiliser cette émotion. Peut être pour lui montrer ce que les gens normal auraient ressenti suite à un acte pareille. Voilà un coté de la personnalité de la Menissiors qui ressortait. Faire ressentir aux autres ce qu’une personne non obscurcie par la méchanceté pouvait ressentir.

-C’est fou, il y a des gens déchirés tout les jours par les remords... Dommage que tu ne saches pas ce que c’est.

Elle garda quand même le contrôle de son pouvoirs pour laisser en place le remord dans le corps et l’âme de Julia. Cette femme sarcastique et de glace qui tuait des gens comme elle tuait des mouches, elle la détestait vraiment. Comment on pouvait éliminer des personnes humaines sans remords? Prête a une réaction soudaine de la pars de son ennemie, elle resta sur ses gardes.

La conversation était déjà très mal partie entre les deux jeunes femmes. Loin d'être amicale, au contraire. Chacune essayait de déstabiliser l'autre par ses répliques, voire de l'énerver. D'ailleurs, ça finissait toujours par dégénérer si personne n'était là pour les en empêcher. C'était tout aussi inévitable que la venue de la nuit après le jour, ou que le beau temps après la l'orage. Toutes les deux ne pouvaient se croiser sans avoir l'envie de s'entretuer. D'ailleurs, Julia sentait une certaine colère envers la Menissior qu'elle parvenait encore à canaliser, comme elle l'avait toujours appris. Elle se servait de ce sentiment pour se rendre plus forte, faire passer la colère en arme. Bien qu'avec Clarisse, il était beaucoup plus difficile de se maîtriser. Cependant, elle ne fit rien. Elle gardait un sourire mielleux affiché sur ses lèvres et fixait la jeune femme d'un regard moqueur. Cette petite se prenait vraiment pour quelqu'un, et ça commençait sérieusement à l'agacer. Rien à faire, rien qu'à voir son visage impassible, ça l'insupportait. Sa remarque lui tira un sourire. Julia regarda tout autour d'elle puis répondit comme si elle s'adressait à une gamine :

- Je crois que t'oublie que dans une guerre, il n'y a pas qu'un camps qui fait des victimes.

La Gorgeône la regarda d'un air de pitié, comme pour lui faire comprendre qu'elle était pathétique. La gentille petite fille qui croyait que son camps allait gagner simplement en voulant répandre le bonheur et la joie chez tout le monde. Mais elle oubliait que les membres de son clan aussi n'étaient pas tout rose. La plupart, les expérimentés en tout cas, avait déjà tué au moins une fois dans leur vie. Et ceux qui se retrouvaient dans le cimetière étaient ceux qui avaient hésité une seconde de trop. Dans cette bataille, aucune hésitation n'était permise. Sinon on pouvait dire adieu immédiatement.

Effectivement, Julia ne cachait pas ses armes. Mais à quoi bon ? A cet endroit, elle pouvait rapidement les atteindre et puis, en général, tout le monde était armé. Inutile de se le cacher. De toute façon, elles n'étaient pas immenses, et s elles ne reflétaient pas autant la lumière du soleil qui se levait, on ne les verrait presque pas. Julia observa Clarisse. Pourquoi avait-il fallu qu'elle vienne la déranger ce jour-là ? Pour une fois qu'elle venait, c'était un comble tout de même. Il avait fallu que ce soit ce jour-là ! Décidément, la Menissior l'énervait de plus en plus. Celle-ci fit une remarque à la quelle elle ne répondit même pas, et sa colère laissa place à un autre sentiment. Quelque chose qu'elle ne connaissait que très peu. Julia connaissait les regrets, mais pas les remord. Ce sentiment la prit depuis la poitrine jusque dans la gorge. Elle avait la gorge nouée. Cessant de rire, les sourcils froncés, elle releva les yeux vers Clarisse. Elle doutait bien que c'était elle qui lui faisait ressentir ça. D'ailleurs, sa seconde remarque lui ôta tout doute.

Julia entreprit de se calmer, de reprendre son souffle. C'est fou ce que Clarisse était capable de faire par ce seul pouvoir. Heureusement qu'elle ne lui faisait pas subir ça trop souvent, sinon le surplus de sentiments qui n'étaient pas les siens l'auraient tué depuis bien longtemps. La jeune femme se concentra alors sur un autre sentiment, la colère. Il lui suffit de regarder la Menissior pour la ressentir pleinement et chasser une bonne partie des remords qu'elle lui avait insufflés. A présent, elle regardait Clarisse d'un oeil noir. Elle se sentait prête à l'attaquer à tout moment, mais se retint pour le moment. Elle sortit l'une de ses lames et la menaça. Même à plus de deux mètres, elle pouvait l'avoir. A part si son adversaire avait de bon réflexes. Sa voix était étonnamment douce pourtant lorsqu'elle prit la parole.

- Je te déconseille de recommencer tes petits tours de passe-passe.

Julia resta impassible. Elle ressentait encore ces remords que Clarisse ne lui avait pas enlevés, mais elle parvenait assez bien à se maîtriser. Elle s'attendait à tout moment que celle-ci recommence, rien que par esprit de contradiction, par plaisir de faire le contraire de ce que lui demandait son ennemie. Mais Julia était prête à réagir si c'était le cas. Fermement, elle avança d'un pas, pour bien montrer qu'elle ne rigolait pas.

Clarisse resta impassible lorsque le visage souriant de Julia changea, lui faisant comprendre que son effet remords avait fonctionné. Avec les siens, jamais elle ne l’utilisait à cette fin, mais avec l’ennemi, elle ne prenait pas de chance. Il lui arrivait cependant, lorsqu’un de ses proches ressentait une grande douleur, de l’aider en diminuant celle ci ou en tachant de le calmer. Ses pouvoirs servaient plus pour ça que pour des batailles, mais elle avait compris aussi l’utilité de s’en servir contre quelque un d’autre. Elle savait qu’une émotion n’attendait pas l’autre chez chaque personne et c’est pour cela qu’elle ne cilla d’un centimètre sous le regard noir et dur que lui lança a présent la Gorgeônes. Elle s’en attendait un peu de sa pars. Fronçant également des sourcils, elle lui répondit froidement.

-Tu n’aimes pas avoir des remords?

Elle ne chassa pas pour autant le sentiment de dedans elle mais elle senti plutôt une colère noir et sombre qui grimpait dans ton son être. Julia fit un pas en avant, menaçante de tout son corps. Tel un chat au dos recourbé, elle semblait prête à sortir ses griffes. La Menissiors pinça ses douces lèvres, mais refusa toujours de bouger. C’est qu'elle avait déjà préparé son corps a bouger sur le coté si son adversaire attaquait. Et ça serait sans doute que dans quelque minutes ou secondes. Clarisse voyait la colère qui montait en flèche, surmontant les remords qu’elle avait implantés. La colère, une puissante émotions. Avec l’expérience elle avait appris que c’était la plus dur à maîtriser et malgré son talent, la colère lui échappait du contrôle. Il y avait bien sur d’autre sentiment tout aussi puissant, mais pour le moment, elle préféra ne rien faire. Inspirant doucement, elle tacha de se tenir calme et relaxe.

-Tu ne trouves pas que tu as fait assez coulé de sang comme ça?

Elle résistait un peu à l’idée de recommencer avec ses remords, même si sa voix intérieur lui soufflait de ne pas laisser la colère monter de cette façon. Car cela donnait de la force d’être aussi fâché. Ça pouvait même vous pousser à faire des choses que vous n’avez jamais faites auparavant. Comme sur un coup de tête, la colère vous empêche de réfléchir et fini par se transformer en rage. Dans ses moments là, la personne devient incontrôlable. Clarisse avait déjà vue quelqueun a se stade là. Pas trop joli. Sentant plus que jamais la lourdeur qui pesait sur ce triste cimetière elle commençait à trouver cela un peu insupportable. Et puis, qu’elle triste spectacle que celui de... Voilà, la Menissiors n’avait fait que penser a se mot et sans presque s’en rendre compte, elle formait peu a peu une bulle de tristesse dans le coeur de son ennemie. C’était un exemple de sentiment qui pouvait atténuer la colère. Pas dans tout les cas, mais elle espérait que dans se cas la oui.

Parfois, il fallait le dire, son pouvoir agissait presque par lui même. Elle n’avait pas vraiment voulu former de la tristesse dans l’âme de Julia, mais ça c’était presque faite naturellement. Jouant le tout pour le tout, elle se concentra un peu pour la faire grossir. Comme un chagrin qui viens vous étouffer au tout début pour finir par vous faire recourber sur vous même pour verser toute les larmes de votre corps. Une tristesse grise, froide et contagieuse. Sans exprimer la moindre émotion, concentrer sur sa tache, Clarisse sentait tout de même le froid autour d’elle. Son coeur battait aussi un peu plus vite comme si la tristesse partait d’elle pour aller vers la Gorgeônes. D’ailleurs, le visage crispé et enrager de son adversaire semblait changer tout à coup. Serrant les poings, la jeune femme se senti prête. Une détermination entra en elle. Se savant désormais entièrement prête pour une bataille, elle plissa les yeux, faisant monter la tristesse dans le corps de son ennemie.

Son adversaire avait un pouvoir indéniablement puissant. Contrôler les émotions des autres permettaient également de contrôler leurs faits et gestes. Puisque les êtres humains agissaient sous le coup de leurs émotions, ce n'était vraiment pas un don négligeable. D'ailleurs, les remords que ressentaient Julia paraissaient presque être vraiment les siens. Comme si elle ressentait une véritable compassion par rapport aux gens qu'elle avait tués. C'était inhabituel pour elle, d'autant plus qu'elle ne les contrôlait pas du tout. Cependant, à sa remarque, Clarisse s'abstint d'accentuer les remords qu'elle lui avait fait ressentir, ce qui l'étonna de son ennemie. Puis celle-ci eut une remarque à la quelle elle ne répondit tout d'abord qu'avec un petit sourire ironique. Enfin, elle lança :

- Oh si, j'adore ça ! J'en éprouve tout le temps pour tous tes pathétiques amis.

C'était de la provocation directe, gratuite. Elle crachait simplement sa haine sur cette jeune femme qui lui faisait face, comme si elle déversait toute la colère qu'elle ressentait en ce moment. Qu'elle se forçait à ressentir pour ne pas sentir tous ces remords. C'était quelque chose de difficile à maîtriser, mais pour l'instant elle s'en sortait plutôt pas mal. Si ça n'avait pas été le cas, elle l'aurait déjà attaquée depuis bien longtemps. Si ça aurait été concluant ou non, elle n'en savait rien, mais elle l'aurait fait. Puis Clarisse fit une seconde remarque qui amusa Julia. Un sourire sardonique s'afficha sur ses lèvres, elle regarda sa lame puis reposa à nouveau son regard sur les yeux de la Menissior.

- Si, tu as raison. On devrait tout de suite faire la paix, qu'est-ce que t'en dis ?

Sa voix était teintée d'ironie. Elle ajouta avec un sourire entendu :

- On va chercher nos deux camps respectifs et on va faire la fête, c'est une bonne idée non ?

Julia regarda son adversaire avec un air de pitié. Elle qui rêvait d'un monde idyllique, utopique, tout comme son clan. Ils se fourraient le doigt dans l'oeil ceux qui pensaient que la guerre finirait simplement en arrêtant de tuer les gens. Il y aurait perpétuellement de la rivalité entre tous les habitants, c'était inévitable. Et les conflits continuels n'allaient en tout cas pas améliorer la situation. Et puis Julia n'avait qu'un désir, en finir avec cette jeune femme.

Soudain, elle ressentit quelque chose qui lui fit perdre tous ses moyens. Une tristesse profonde l'envahissait peu à peu. Si soudainement qu'elle ne put réagir. Puis la sensation augmenta, la prenait à la poitrine, l'étouffait presque, tellement elle était forte. Ce sentiment fit apparaître de nombreuses images en elle, comme celles de ses parents, des images d'amis morts au combat. De nombreuses images synonymes de tristesse et aux quelles elle s'efforçait de ne jamais penser. La main qui tenait sa lame tremblait, puis celle-ci lui échappa des mains, au moment où une larme coulait le long de sa joue. Julia commençait à se rendre compte que ce n'était pas que sa propre tristesse qui ressortait et elle essuya cette larme d'un revers de main. Elle regarda Clarisse d'un regard aussi noir qu'elle le put mais la tristesse prit à nouveau le dessus. Julia, sans s'en rendre compte, sans savoir comment, se retrouva à genoux sur le sol, secouée par des sanglots qu'elle ne pouvait stopper. Elle tenta de se reprendre, une main posée sur le poitrine, elle dit entre ses dents :

- Arrête ça tout de suite !

Sans doute se fut cette dernière réplique sarcastique de la pars de son ennemie qui lui fit un peu perdre le contrôle de son calme intérieur. Mais Clarisse regardait sans bouger Julia qui se pliait peu en peu en deux, secoué par la tristesse. Elle ne fit qu’un pas, lorsque la Gorgeônes lâcha son couteau qui tomba sur le sol en un bruit métallique. Tout doucement, elle contourna la jeune femme qui était presque qu’étendu au sol. Discrètement, elle aperçu une larme couler sur l’une des ses joues. Pourtant elle était comme prise dans une concentration trop forte pour réaliser que la bulle de tristesse qu’elle créait grossissait et pesait maintenant dans l’air. Si à cet instant un passant se serait approché d’eu, il se serait sans doute mis à pleurer sans savoir pourquoi. Même un animal n’aurait put s’approcher car il aurait senti la lourdeur de l’air. D’ailleurs, sauf les morts qui les entouraient, il n’y avait pas personne.

«Arrête ça tout de suite !» La voix à la fois autoritaire, mais moins froide et dur que la dernière fois, fit réagir un peu Clarisse qui semblait en états de transe. Elle baissa ses yeux mordorés vers Julia, qui semblait chercher son souffle. À présent derrière elle, la Menissiors la regarda pendant un moment avant de répondre. À quoi bon arrêter? Cette jeune femme l’a ne l’avait pas assez blessé au par avant? Elle en avait même gardé une cicatrise à l’épaule le jour où une de ses lames tranchantes lui avait entaillé profondément la peau. Pourquoi ne pourrait t-elle pas la faire souffrir un peu? La jeune adolescente la détestait. Jamais elle ne l’avait aimé. Cette haine qui semblait vouloir monter en elle se mêla à ses émotions à elle. Déconcentré quelque instant, elle recula de trois pas, ne lâchant pas Julia du regard. Elle n’avait plus trop le choix, sa tristesse tombait peu à peu malgré elle. Serrant les dents et les poings, elle laissa son pouvoir se dissiper dans l’air, relâchant la Gorgeônes. Avait-elle raison de faire ça? Son ennemie n’hésiterait pas la lui faire du mal pourtant. Elle le savait...

-Je ne devrait même pas me battre contre toi, Julia, dit-elle d’une voix un peu forte, tu n’en vaux pas la peine.

Elle senti la chaleur d’un autre rayon de soleil qui sembla illuminer l’endroit. Le matin, encore frais, se levait toujours d’une façon paresseuse. Clarisse chassa rapidement les émotions nuisible en elle pour retrouver un contrôle. Respirant doucement, elle y arriva sans trop de peine. Elle savait aussi que les effets de la tristesse s,évaporaient de l’autre jeune femme qui allait sans doute pas se laisser faire. Sauf que la Menissiors ne sentait pas l’urgent besoin de répandre le sang pour régler un compte. Sans doute cela fait-il partie de sa personnalité passive. Pourtant, elle se savait une redoutable combattante si elle le voulait.

-On est a égalité alors.

Elle l’avait fait souffrir, et Julia l’avait aussi fait souffrir. Les deux ne s’aimaient pas et se l’étaient démontré et puis chacune ne supportait la vue de l’autre, et elles se l’étaient aussi démontrées. Se jeu pouvait vraiment devenir sans fin. Valait-il mieux le jouer jusqu’au bout? Clarisse en doutait maintenant un peu. Pas beaucoup, mais juste un peu. Ce qui ne l’aida pas dans la situation présente. Elle avait le dessus pourquoi arrêter? C’était stupide après réflexion. Mais elle n’arrivait plus trop a songer a quoi que se soit. Ses pieds semblaient déjà prêts à retourner vers le chemin du retour. Pourtant, elle savait bien qu’en se retournant, elle risquerait de se faire tuer par son ennemie. C’était pour ça qu’elle n’avait que reculer de trois pas en ne détachant pas son regard neutre d’elle.

-Peut être que tu as raison et qu’on devrait attendre de régler ça une fois que tu auras tes copains pour te sauver la peau.

Intuitive, elle senti sa remarque piquer a vif Julia. Si elle voulait vraiment arrêter se combat pour rentrer chez elle, ce n’était pas avec cette réplique que ça allait se produire.

Les sanglots incessants qui l'avaient envahie étaient insupportables. Elle ne tiendrait pas longtemps comme ça. Toute cette tristesse qu'elle faisait en sorte de ne pas ressentir, qu'elle n'avait pas envie de ressentir, la prenait à la gorge aussi sûrement qu'une lame aiguisée. La seule différence était qu'elle ne pouvait rien faire contre ça. Des images lui revenaient en mémoire, des images qu'elle essayait d'oublier et qu'elle faisait en sorte de ne pas revoir dans ses visions, mais là, rien n'y faisait. Elle ne pouvait s'empêcher d'y repenser. Des souvenirs plus horribles les uns que les autres. Julia revoyait chaque moment douloureux et des larmes coulaient le long de ses joues. L'air était lourd de tristesse autour des deux jeunes femmes et elle sentait que Clarisse faisait tout pour qu'elle reste à terre. Cependant, elle ne remarqua pas que celle-ci s'était glissée derrière elle. Même la remarque qu'elle fit résonna comme si elle était très éloignée d'elle. Puis juste après, elle ressentit comme un énorme soulagement.

Le sentiment de tristesse se dissipait peu à peu, mais les images restaient gravées dans sa tête. Des images horribles restaient comme imprimées dans sa rétine. Cependant, Julia les voyait d'une autre manière. Les amis, la famille qu'elle avait perdus, c'étaient des Menissiors qui les avaient pris, qui les avaient à jamais séparés. C'est grâce à cette certitude que la Gorgeône commença à reprendre contenance. La Menissior ne s'en sortirait pas si facilement. Elles n'étaient de loin pas à égalité. Il était temps d'en finir, Julia y était résolue. Plus jamais elle ne se laisserait faire.

Le soleil éclairait à présent tout le cimetière, diffusant une lumière apaisante sur cette atmosphère lourde de tristesse. Julia sentait son coeur battre plus vite que d'habitude. Jouer avec ses sentiments était très mal venu et il fallait s'attendre à ce qu'il y ait un retour de flammes. Surtout venant d'une jeune femme réagissant au quart de tour. Peu à peu, la jeune femme put se reprendre totalement et essuyer les larmes d'un revers de manche. Puis, doucement, elle se releva, ramassant sa lame au passage. Elle sentait la présence de Clarisse derrière elle, et avec le soleil qui se levait, elle voyait très clairement son ombre se prolonger jusqu'à elle. Une rage monta en elle à une vitesse impressionnante. Il n'était pas conseillé de jouer avec les sentiments d'une personne, surtout si on lui redonnait la liberté juste après, car cela ne pouvait avoir que de mauvaises conséquences.

A la remarque de la Menissior, Julia se retourna, face à la lumière naissante du soleil et surtout face à Clarisse. Elle prit sur elle pour se contrôler, mais cette phrase eut pour seul effet de l'énerver un peu plus. Mais il fallait à présent qu'elle se calme avant de tenter quoi que ce soit. Son adversaire la testait, l'éprouvait, et Julia risquait de faire un faux pas si elle n'y prenait pas garde. La jeune femme reprit un air froid, arrogant avant de répondre d'une voix cinglante :

- Il me semble que tu n'étais pas mécontente lorsque c'est tes copains qui sont venus t'aider la dernière fois. Tu pourras les remercier, sans eux tu ne serais déjà plus là.

C'était sans réplique. Il n'y avait pas d'équivoque, d'incertitude. Il était clair que si personne ne l'avait aidée, la Menissior ne serait déjà plus de ce monde. Sans rien ajouter, Julia commença à avancer vers son ennemie d'un pas lent, mais sûr. Comme pour la déstabiliser, faire naître le doute en elle. Elle ne savait pas encore ce qu'elle allait faire, elle improviserait selon la réaction de cette petite idiote qui lui faisait face, mais elle n'était pas prête à se laisser avoir à nouveau. Un air déterminé restait affiché sur le visage de la Gorgeône et ses yeux bleus lançaient un regard noir à Clarisse.

Clarisse savait au plus profond de son âme qu’elle n’était même plus supposer être de se monde si on ne l’avait pas sauver le jour ou elle avait affronter Julia. Elle le savait, mais c’était bien avant ça. Maintenant, elle n’aurait plus besoin de personne pour s’occupée de son ennemie. Tout son être lui soufflait confiance et calme. Avoir besoin des autres pour rester en vie, c’était que du passé. Mort et enterré. Comme ceux qui dormait sous ses pieds, au coeur du cimetière. La jeune femme, poing serré, planta son regard doré dans un bleu froid et glacial de son opposante.

Ne réagissant pas immédiatement a l’approche de la Gorgeône, elle se contenta de la dissuader d’approcher plus grâce a un regard déterminer et chargé d’avertissement. Mais le bleu glacé semblait tout aussi déterminer qu’elle et leur affrontement de regard allait finir par un autre type de bataille avant même qu’elles soient assez proche l’une de l’autre. Consciente de l’arme que tenait Julia, la Menissiors prépara une attaque calculée en conséquence. Fatigué d’attendre, elle savait qu’il n’y avait plus rien à faire d’autre que ça. Rapide comme un chat de nuit, elle pivota sur le coté et enfonça d’un coup sec son pied droit dans les cotes de son ennemie. Profitant de l’impacte pour se propulser hors de porter de ses gestes, Clarisse évita donc toute riposte possible dans l’immédiat. Sans perdre de temps, elle fixa Julia de son pouvoir.

-Pas trop mal?

Évidemment, elle contrôlait la douleur de son adversaire et peu à peu, la faisait grimper. Pourquoi la ménager? La propagent partout dans son corps, elle espérait ainsi la paralyser. La jeune femme savait bien qu’il était simple d,être paralyser par la douleur. Elle l’avait déjà ressenti à son tour. Et c’était grâce à ça qu’elle savait bien s’en servir. Ne lâchant pas son regard de la Gorgeône, elle la laissa là, plier en deux. Pourtant, son intuition lui disait qu’elle devait sans doute préparer quelque chose. Après tout, les deux avaient connu pire qu’une douleur et Clarisse ne l’avait même pas blessé assez sérieusement pour l’immobiliser longtemps. De toute façon, elle n’était pas presser de finir se combat. Julia voulait l’affronter, parfait, qu’il en soit ainsi. Tentant de calmer une colère sourde qui obscurcissait ses pensées, la jeune femme se rapprocha un peu, sans prendre conscience qu’elle n’était plus à une distance sécuritaire de Julia.

-Paralysé? Dommage...

Son coeur battant plus rapidement, la Menissiors tâcha de maîtriser toujours son pouvoir. Elle n,allait pas la lâcher. Et ne voulait surtout pas. Son ennemie comprendrait qu’elle était aussi forte qu’elle. Fini les batailles perdus. Clarisse ne s’entraînait pas pour rien. Jamais plus elle serait vulnérable...

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